Les ODD montrent la voie
Contenu :
Il y a peu d’inconvénients à faire ce qui est juste
- Vers un modèle de croissance viable
- Intérêt sociétal ≥ intérêt de l’entreprise
- Le bien-être devient une histoire de bénéfice
- Dans quelle mesure votre politique de bien-être est-elle attrayante ?
- Le CSRD augmente la pression
Les ODD montrent la voie que nous devons suivre en tant qu’entrepreneurs, décideurs politiques et citoyens individuels. Ils répondent aux risques qui menacent notre monde et notre planète et sont indissociables. Dans le même temps, ces risques sont tellement importants que nous ne pouvons pas les aborder de manière isolée.
Les ODD assurent l’avenir de votre entreprise
Dès 2012, lors de la Conférence sur le développement durable de Rio de Janeiro, les Nations Unies (ONU) ont décidé de formuler plusieurs objectifs universels en réponse aux défis sociaux, économiques et environnementaux urgents qui affectent la planète et la société.
Le 25 septembre 2015, 193 États membres ont signé ‘l’Agenda 2030 de développement durable’ et
ont consigné les principaux défis sociétaux mondiaux dans un plan d’action comprenant 17 « Sustainable Development Goals » ou Objectifs de développement durable (ODD) en français, et 169 sous-objectifs. nsemble, ils constituent les fondements pour éradiquer la pauvreté, combattre l’inégalité et protéger l’environnement et la paix d’ici 2030. Et ainsi assurer l’avenir de votre entreprise ou organisation.
Avant 2015, le développement durable tournait toujours autour de trois « P » : People (les gens), Planet (la planète) et Prosperity (la prospérité). es ODD y ajoutent deux « P » : Peace (la paix) et Partnership (le partenariat). La notion de paix, qui est la base de la pyramide des autres piliers, a donc été ajoutée ainsi que celle de partenariats, ces derniers étant aussi jugés indispensables pour atteindre les ODD.
La finalité de ces 17 objectifs ? La création d’un monde globalement durable, c’est-à-dire « socialement équitable, sûr du point de vue environnemental et économiquement prospère ». Le champ d’application est donc très vaste, il va de la santé et la formation à la conservation des écosystèmes, en passant par le travail décent, le bien-être, les modes de production et de consommation durables ou encore la réduction des inégalités entre les pays et en leur sein.
‘Les ODD définissent le seul modèle viable pour une croissance à long terme’
À travers ces objectifs, les dirigeants des 193 pays signataires des ODD reconnaissent que l’élimination de la pauvreté doit s’accompagner de stratégies qui renforcent la croissance économique et répondent à un éventail de besoins sociaux tels que la santé, l’éducation, la protection sociale et l’emploi, tout en luttant contre le réchauffement climatique et en protégeant l’environnement.
Les 17 objectifs universels s’appuient sur 169 sous-objectifs et un éventail d’indicateurs concrets1 avec lesquels l’UNSTAT (United Nations Statistics Division) suit et mesure l’état d’avancement dans la réalisation des (sous-)objectifs. Les pouvoirs publics disposent ainsi de moyens tangibles pour aligner leur politique sur les ODD. Les défis diffèrent bien sûr d’un pays à l’autre, mais ce n’est pas un argument pour choisir des objectifs de manière sélective et en laisser d’autres de côté. Il n’y a pas d’objectifs prioritaires, mais bien des actions prioritaires.
Une étude commandée par l’Institut fédéral pour le développement durable (IFDD) fait le point sur l’état d’avancement des ODD en Belgique et indique les points de travail importants [2]. Vous trouverez également sur le site web du Bureau fédéral du Plan [3] les informations les plus récentes sur les progrès réalisés par notre pays. Et cela va dans la bonne direction. Avec un score SDG Index de 79,7 (contre 73,8 en 2000), notre pays figure à la 18e place dans le classement des 193 membres des Nations Unies [4].
1 ‘Official List of Proposed SDG Indicators.pdf’, voir https://www.sdgs.be/fr/sdgs
Sustainable Development Goal indicators website: https://unstats.un.org/sdgs
[2] https://www.sdgs.be/fr/news/ou-en-est-la-belgique-dans-l-atteinte-des-sdg
[3] https://www.plan.be/aboutus/overview.php?lang=fr&TM=41
[4] https://dashboards.sdgindex.org/rankings
L’intérêt sociétal devient l’intérêt de l’entreprise… et inversement
Aspirer à un monde durable et viable n’est pas un jeu à somme nulle. Nous aspirons tous au changement, mais personne n’en meurt d’envie. Pourtant, le changement fondamental est inévitable. Soit la nature obligera l’homme à changer, soit nous deviendrons suffisamment intelligents pour nous préparer à temps au nouveau monde durable.
Un tel changement n’est possible que s’il s’appuie sur un modèle (économique) proactif qui s’attaque vraiment aux défis du monde et qui a une influence positive sur la société. La « finalité » doit être la préoccupation première. Car si une entreprise ne peut pas expliquer ce qu’elle fait pour influencer positivement les défis du monde, pourquoi, les citoyens la laisseraient-ils encore vivre ? Heureusement, on prend de plus en plus conscience que « ne rien faire » coûte plus cher qu’agir. Plus encore : les ODD et la manière dont les entreprises intègrent de manière tangible les objectifs de développement durable dans leur ADN de business deviennent leur « licence to operate ». Sans « licence », pas d’avenir !
Sept ans après leur lancement, les ODD sont devenus un code partagé par toutes les entreprises et organisations qui considèrent l’entrepreneuriat durable comme fondamental pour la pérennité de leurs activités. Plus encore : les ODD constituent une boussole indispensable pour les entreprises et les organisations en direction de nouvelles opportunités (de marché), un fil conducteur pour maximiser l’impact positif de leurs activités. Ne pas le voir est une erreur, ne rien faire pour l’améliorer est une faute. Il y a peu d’inconvénients à faire ce qui est juste. es défis sociaux et planétaires sont énormes, mais les opportunités commerciales également. En outre, l’entrepreneuriat durable est indispensable pour préserver la réputation de l’entreprise et sécuriser la « licence to operate ».
En même temps, restons réalistes : la « pensée de croissance » économique ne correspondra jamais parfaitement à la finalité des ODD dès le premier jour, et inversement. Mais ils ont engagé un processus irréversible. Le plus grand mérite n’est pas l’échéance de 2030, mais bien d’offrir une structure délimitée et une vision claire pour repenser au niveau macro et micro le modèle économique que nous avons façonné au milieu du 19e siècle. « Je ne suis pas contre le principe de croissance, mais bien contre sa définition », déclare l’économiste slovène Dr Janez Potočnik, également considéré comme l’ »architecte de l’économie circulaire ».. “Nous devons sortir aussi vite que possible du modèle où le PIB est un indicateur de croissance. Si je dois expliquer la logique du PIB, je dis toujours : vous n’atteignez pas votre but en marchant plus vite, si vous marchez dans la mauvaise direction. Nous avons un besoin urgent d’instruments de mesure alternatifs qui sont plus corrects et mieux adaptés à l’économie du futur.”
‘Les défis sociaux et planétaires sont énormes, mais les opportunités commerciales sont nombreuses’
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