Le bien-être et la santé sont le thème de la durabilité qui progresse le plus. Tout cela ressort du Sustainapoll.
Même si sept Belges sur dix se disent concernés par l’environnement, le climat et la planète, seuls 50 % déclarent modifier leur comportement en conséquence. Ce sont surtout la santé et le bien-être qui sont considérés comme prioritaires en matière de durabilité. C’est ce que révèle le Sustainapoll, une enquête menée par l’Antwerp Management School (AMS) sur le thème du développement durable.
- 85 % des Belges s’intéressent au développement durable.
- 77 % des répondants s’inquiètent de l’état dans lequel nous laissons notre planète pour les générations futures.
- 71 % se disent concernés par l’environnement, le climat et la planète.
- Environ 30 % ne sont toujours pas (entièrement) convaincus que l’homme a un impact sur le changement climatique.
Le bien-être et la santé (mentale) gagnent fortement en importance
Concernant les priorités sociétales, les avis sont très partagés. Un large consensus se dégage toutefois sur le fait que le bien-être et la santé, ainsi que la transition énergétique, constituent les principaux thèmes de développement durable auxquels il faut s’atteler.
Le climat et l’écologie arrivent en tête de liste pour près d’un Belge sur cinq (18 %). Chez les 18-34 ans, ce chiffre atteint même 23 %. Après le bien-être et la santé, la réduction des émissions de CO2 complète le trio de tête, mais l’écart avec la gestion responsable des matières premières et la réduction du gaspillage de l’eau potable est ténu.
Nous sommes tout à fait conscients que si nous voulons changer quoi que ce soit – qu’il s’agisse de l’égalité, de l’action climatique, de la santé ou de tout autre défi – il nous faudra faire preuve de beaucoup de résilience et de créativité, et nous devrons donc être très attentifs à notre santé (mentale).
Le comportement individuel n’a qu’un faible impact
Fait interpellant : l’enquête révèle que c’est au niveau de la réduction des déchets et du gaspillage de l’eau potable que le Belge estime avoir le plus d’impact à titre individuel. D’autres thèmes – pourtant souvent apparentés – semblent moins liés à notre comportement individuel : les matières premières (sous forme de recyclage, de réduction de la consommation), la limitation des émissions de CO2 et l’efficacité énergétique figurent dans le top 5, mais à peine un quart voire un cinquième des Belges pensent que notre comportement individuel peut faire la différence dans ces domaines.
Les jeunes ne manifestent pas un intérêt plus marqué pour le développement durable
Il est clair que la durabilité est un thème fédérateur en Belgique : 85 % des personnes interrogées s’y intéressent de près ou de loin. L’intérêt est d’autant plus fort que l’on est instruit ou que l’on se définit comme étant politiquement plus à gauche. Il est frappant de constater – et cela va à l’encontre des idées reçues selon lesquelles les jeunes se sentent plus concernés que les séniors – que les jeunes générations ne manifestent pas un intérêt plus marqué. Dans la tranche d’âge des 18-34 ans, on trouve même une personne sur cinq qui ne s’y intéresse que peu ou pas du tout, soit davantage que chez les 50 ans et plus.
6 personnes sur 10 s'abstiennent d'acheter des produits non durables
Parmi les cinq critères qui influencent relativement ou très fortement plus de la moitié des Belges dans leur décision d’achat, trois sont liés à la manière dont l’entreprise traite les personnes et le personnel, à côté de l’utilisation d’ingrédients naturels et de la lutte contre la pollution.
Six répondants sur dix déclarent que s’ils comprennent l’impact négatif que peut avoir un produit sur l’environnement, ils s’abstiennent de l’acheter. La moitié des Belges ont d’ailleurs déjà changé de marque en raison de la mauvaise réputation du fabricant ou du fournisseur en matière de durabilité.
Les 7 principales conclusions
- 77 % des répondants s’inquiètent de l’état dans lequel nous laissons notre planète pour les générations futures.
- 71 % se disent concernés par l’environnement, le climat et la planète.
- Il apparaît néanmoins que notre comportement au quotidien n’est pas souvent en adéquation avec les attitudes et les opinions dominantes dans la société.
- Même si sept répondants sur dix se disent concernés par l’environnement, le climat et la planète, seuls 50 % déclarent se poser la question des conséquences de leur comportement pour l’homme, la société ou la planète avant d’agir.
- La moitié se ceux qui font des choix néfastes ne culpabilisent pas trop.
- Plus de 80 % ne mentionnent pas le critère de production durable ou respectueuse de l’environnement dans le top 3 de leurs considérations lors d’un achat.
- 30 % ne sont d’ailleurs toujours pas (entièrement) convaincus que l’homme a un impact sur le changement climatique.
Vous souhaitez vous aussi faire de la durabilité, du bien-être et de la santé (mentale) une priorité pour votre organisation ?
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