Tendances – Bien-être et durabilité
Une enquête mondiale (2023) menée par la marque de sport lululemon a révélé que pour une personne interrogée sur trois, le bien-être n’a jamais été aussi bas. Dans une étude réalisée par l’agence de tendances Foresight Factory, 35 % des répondants ont déclaré qu’elles se tournaient vers la nature pour améliorer leur bien-être30. De plus en plus de personnes qui ont pris conscience del’importance de la santé se tournent vers la nature pour améliorer leur bien-être. Elles s’attachent à intégrer la nature à leur vie et à leur travail, et d’exercer leurs activités professionnelles à l’extérieur.
Forme émotionnelle
Dans le sillage de la pandémie de COVID-19, la dépression et le burnout sont apparus comme les
nouvelles épidémies qui ont frappé les entreprises. C’est la raison pour laquelle l’expression
« forme émotionnelle » gagne toujours plus de terrain. Elle est la capacité à s’épanouir socialement, à se concentrer cognitivement, à gérer la pression, à se connecter aux autres et à s’autoréguler sur le plan émotionnel. Selon Fran Longstaff31, psychologue spécialiste des performances,
qui a élaboré ce concept à l’université Brunel de Londres, cette forme émotionnelle s’appuie sur
sept compétences, à savoir la pensée positive, l’auto-motivation, la gestion du stress, la confiance en soi, l’établissement de priorités, la concentration et l’établissement de liens.
Quid si nous tentons de traiter le mauvais problème ? Et si la crise de la santé mentale n’était pas
seulement une crise de troubles appelant des traitements médicaux et cliniques, mais aussi une
crise culturelle ? Une crise née d’un manque d’éducation, de langage et de sensibilisation à nos
« compétences émotionnelles » ?
Convaincue que l’éducation et le coaching autour de ces compétences feraient une différence
significative, Fran Longstaff a développé l’application smart en collaboration avec Nick Bennet.
Cette application permet d’accompagner au quotidien les élèves à l’aide de techniques corroborées par la science pour renforcer leur forme émotionnell.
La nature sur ordonnance
Un « sentiment transcendant de connexion ». Tel a dû être le ressenti de la jeune chercheuse Kristin Engemann à l’université d’Aarhus, au Danemark, à la fin de l’année 201832. À la faveur de plus de 20 ans d’images satellites de villes danoises, d’une quantité astronomique de chiffres sur la santé d’un million de Danois et de la puissance de l’intelligence artificielle, elle s’est mise à la recherche de modèles et de liens croisés entre la santé (mentale) de la population et la présence disponible de la nature dans l’environnement de vie. Le résultat est très parlant:
les personnes ayant grandi à proximité de la nature dans leur enfance avaient 55 % de risques en moins de souffrir de 16 des troubles mentaux les plus courants à l’âge adulte. S’il est vrai que cette découverte a dû susciter un effet eurêka, elle n’en est pas moins conforme à ce que l’on sait
depuis longtemps. Les preuves empiriques du lien entre la santé publique et la proximité de la nature s’accumulent depuis que le chercheur américain Roger Ulrich a élaboré
sa théorie de la réduction du stress en 198333. Il a été le
premier à constater que les patients hospitalisés se rétablissaient plus rapidement lorsqu’ils se trouvaient dans
une chambre avec vue sur la verdure. En Écosse, la pratique est entrée depuis longtemps dans les mœurs. Au Canada, c’est aussi le cas. Les médecins généralistes peuvent depuis peu prescrire des abonnements annuels aux parcs nationaux. Dans notre plat pays, le professeur Hans Keune, de l’Université d’Anvers (UA), prône également la nature sur prescription médicale. Les preuves scientifiques de l’effet positif d’un environnement naturel sur notre santé mentale et physique ne sont donc plus à démontrer. En outre, de plus en plus de créateurs de bureaux et d’architectes ont assimilé ce constat et intègrent des éléments naturels à leurs bâtiments. Cette architecture
dite biophilique ramène des éléments du monde naturel dans notre environnement de vie et de travail
La forêt d’entreprise
L’association belge Forest Fwd recherche, pour le compte d’entreprises, des sites à proximité desquels des forêts d’entreprise peuvent être créées (forestfwd.be). Il ne s’agit pas seulement de compenser une partie de l’empreinte écologique, mais surtout de faire participer les collaborateurs et leurs familles à un projet vert qui favorise l’esprit de groupe. Les journées « Plantons une forêt » sont toujours un moment fort. En outre, la forêt de l’entreprise est un lieu où l’on peut se réunir, se détendre, et qui est bien sûr aussi un endroit idéal pour des réunions de marche inspirantes. L’entreprise sociale belge Go Forest – (goforest.be) plante des arbres au nom des entreprises et
propose en outre une période d’entretien et de suivi plus longue au moyen d’un tableau de bord de l’impact avec un certificat blockchain avec horodatage qui enregistre la plantation d’arbres et son moment
Découvrez plus de tendances dans notre rapport de tendances.